Le MA de personne
Par Jules Faulkner Leroux.
2024/08/25
Naturellement, c’étaient tous les mêmes types, d’un certain âge. De plus rares fois, c’étaient aussi des femmes, toujours d’un certain âge, et dans ces cas, j’étais prête à mettre ma main au feu qu’elles portaient le nom de leur mari.
Quand j’entrais dans l’autobus, on me le disait ;
à la banque, on me le disait encore ;
si je devais passer à la quincaillerie, on me le disait à tous coups :
mademoiselle.
Le terme m’énerve au plus haut point ; vous n’avez pas idée.
D’abord, et ça part très mal, il y a ce « ma ».
Mettons tout de suite une chose au clair :
je ne suis le « ma » de personne.
Je n’ai même jamais été le « ma » de mes anciens copains, alors le préretraité de la quincaillerie… on y repassera.
Et donc de personne je ne serai le « ma », ni maintenant, ni jamais.
Il y a une raison toute simple mais foncièrement fondamentale pour laquelle ce terme est dépassé, d’une autre époque et tellement insultant : c’est qu’il n’y que les choses qui peuvent se posséder avec un pronom possessif. Et moi, il se trouve que je suis une humaine.
Le « ma » de personne. Point barre.
Ensuite, dans mademoiselle, il y a le « demoiselle », qui sonne comme « demi-elle », et dont l’étymologie est au moins aussi pire, puisqu’elle renvoie à la femme non mariée et donc, plus explicitement, aux femmes vierges, mineures et à être mariées.
Il faut savoir que Napoléon a, au XVIIIe siècle, retiré aux femmes les droits associés à leur majorité ; la femme demeurait ainsi soit sous la tutelle de leur mari (dame) soit sous celle de leur père (demoiselle[1]), mots devant lesquelles on place le pronom possessif « ma ».
On revient ainsi au « ma », cette chose aussi inerte que la pierre mais jolie comme un bibelot. Une babiole que l’on possède.
Voici ce que le Larousse nous apprend au sujet de ce nom commun détestable :
Titre donné à une jeune fille ou à une femme non mariée. [En France, ce titre a disparu des formulaires administratifs depuis décembre 2012.][2]
Révoltant. Encore d’actualité, malheureusement. Mais toujours aussi dégoûtant.
Ce matin-là, je m’étais levée beaucoup plus tôt qu’à l’habitude, je n’avais pas dormi de toute façon, anxieuse à l’approche imminente de la réunion annonçant la refonte du Département des associés Service à la clientèle de la boîte. Nous, les associés, étions aux tréfonds, au plus bas des échelons, dans la cale de cet énorme paquebot, et cette refonte laissait miroiter la nomination à d’autres titres tout aussi bidon, mais dont, avec leurs primes à la performance, on pouvait néanmoins espérer un positionnement hiérarchique qui menaçait un peu moins nos existences.
Contre mon gré et parce qu’il le fallait bien, c’était ainsi que les femmes devaient procéder dans de pareilles circonstances, j’ai passé considérablement plus de temps, ce matin-là, à choisir mes vêtements : le tailleur le plus griffé de ma garde-robe, quand même bien que ce fut une griffe de chaton de chez H & M, une jupe à la longueur adéquate mais qui mettrait tout de même mon cul en valeur juste ce qu’il faut pour le plaisir des yeux des autres. Je me grimai beaucoup trop puis enlevai successivement les différentes couches de produits aux vertus dispendieuses puis recommençai. Une heure après cette mascarade, j’avais à peu près le costume de l’emploi, de ce nouvel emploi que je convoitais depuis des mois – aujourd’hui était mon tour, c’était à mon tour de sortir de cette cale où la lumière se faisait tout aussi rare que les opportunités.
J’avais encore plein de temps devant moi, je pris le temps d’un petit-déjeuner sain, chose que je ne faisais autrement jamais mais qui compensait aujourd’hui pour tous les autres matins de l’année, c’était soudainement important de bien nourrir mon corps, tandis que, mentalement, je nourrissais mon esprit d’un discours d’acceptation de mes nouvelles fonctions et responsabilités.
C’est toujours lorsqu’on a plein de temps devant soi qu’on finit par arriver en retard, je n’avais pas vu le temps filer, prise dans mes discours de remerciements et de speechs motivationnels pour ma future équipe d’associés, j’ai attrapé mon sac à main porte-bonheur, celui que je me garde uniquement pour les grandes occas., un Hermès chinois, puis j’suis partie en trombe jusqu’au métro.
À l’entrée de la station, c’était noir de monde, je réussis tant bien que mal mais plus mal que bien à me frayer un chemin jusqu’au guichet, j’y étais presque, excusez-moi, pardon, pardon, excusez-moi, lorsque ce qui devait se passer se passa, le carillon distinctif annonçant malheur puis cette voie de femme parfaitement instrumentalisée qui annonçait une interruption de service de durée indéterminée à cause d’un incident sur la voie, le flot noir de monde fit demi-tour d’un seul mouvement, comme j’étais tout juste rendue au guichet ils étaient maintenant tous devant moi, les premiers seront les derniers, et nous marchions ensemble, d’un pas exaspéré, vers l’arrêt de bus le plus près en partageant cette même pensée tout aussi noire que nous étions de monde, nous savions tous trop bien ce que signifiait un incident sur une voie de métro car ce genre « d’incident » avait déjà chuchoté au moins une fois aux oreilles de chaque usager.
J’étais en rogne, pourquoi le destin ne pouvait-il pas me foutre la paix qu’une seule fois, la tension était palpable, les gens contrariés, déçus, frustrés, les bus arrivaient trop lentement et chacun débordait déjà des usagers des stations de métro précédentes. Pour me frayer un chemin à travers l’amas de zombies, je redoublai à nouveau de pardons, d’excuses, désolée, je vais manquer le bateau, désolée, je ne veux pas rester dans la cale, excusez-moi, désolée, je n’en peux plus de ramer dans cet énorme navire de charge où je n’ai jamais rencontré ni même vu qu’une seule fois le capitaine, excusez-moi, associé et esclave ont tous les deux 7 lettres, pardonnez-moi. Il était hors de question que j’arrive en retard à cette réunion importante, cependant que je l’étais déjà, lorsque ce fut enfin mon tour, j’escaladai maladroitement les trois marches pour monter à bord de l’autobus (je n’avais encore jamais eu de succès professionnel significatif qui aurait pu me donner l’habitude des talons hauts mais cela était sur le point de changer), le tout se passa très vite, en quelques secondes à peine et précisément dans cet ordre : je mis ma main dans mon sac contrefait, je réalisai que, partie à la hâte, je n’y avais pas transféré mon portefeuille de mon sac habituel et donc que je n’avais ni tune et encore moins mon titre de transport, le flot de gens entrant s’étant brièvement interrompu, cela attira le regard du chauffeur, un homme d’un certain âge, une énorme panse bien accotée sur le volant, il me toisa bien comme il faut, me dit, avec appétit, « Bonjour mademoiselle ! » je voulus le tuer du regard mais repris aussitôt sur moi, gonflai instinctivement ma poitrine pour rassasier son appétit, lui dis le plus gentiment possible que j’avais oublié ma passe, puis il me dit à nouveau, sur un ton grandiloquent, « Mais je vous en prie, mademoiselle ! » tout en m’invitant à entrer dans les entrailles de son gros engin roulant. Après quoi j’avançai, il me suivit du regard, enfin pas moi, il me mata plutôt le cul sans vergogne, je le savais et c’était le droit de passage implicite que j’avais dû payer, droit par ailleurs que j’avais dû céder. Durant l’éternité que dura le trajet, le bus arrêtant longuement à chaque arrêt, ramassant autant d’humains qui s’entassaient sur le bord du désespoir et ajoutant leurs odeurs stressées au remugle déjà lourd, j’avais été tout ce dont je m’étais toujours refusé d’être, le MA de quelqu’un, en l’occurrence le MA d’un vieux pervers dégoûtant, je me détestai à chaque instant du trajet et, arrivée au travail, malgré mon retard qui était maintenant une absence, je pris le temps d’un passage aux toilettes, je me sentais sale, je voulus me rafraîchir ou plutôt me rincer, me nettoyer.
La réunion était bel et bien terminée, je me suis rendue directement au bureau de mon supérieur, enfin, c’était plutôt un cubicule, il n’était pas si supérieur que ça, il y avait ici au moins une vie entière d’échelons minables à gravir, il me dit, tout bonnement, « Oh ! Mademoiselle Louchesti », il n’avait jamais su prononcer mon nom correctement, aussi n’avait-il jamais réellement essayé, il semblait de bonne humeur, il n’avait de toute évidence pas remarqué mon absence à la réunion, j’en déduis que j’étais toujours associée et rien de plus, il y aurait possiblement une autre occasion dans six mois, dans un an, dans une éternité, je recalai les eaux qui tentaient de monter, ravalai aussi ce troisième « mademoiselle » en trop peu de temps, jouai le jeu du small-talk, puis retournai à ma place, dans la cale du paquebot.
Par la suite, j’ai été prise d’une montagne d’émotions, oui, j’en avais moi aussi, j’étais comme tous ces autres usagers ce matin, déjà trop usée alors qu’il n’était pas encore 9 h 15, fâchée, déçue, hors de moi, enragée, l’idée noire de l’incident du métro avait dû prendre le bus jusqu’ici avec moi, mais ne vous en faites pas pour moi, jamais je ne me défilerai de la sorte ; si, lors de cette journée, j’étais tombée, toutefois, sur un seul client chiant, par exemple un client d’un certain âge qui m’aurait donné du mademoiselle, je crois que j’aurais très bien pu le descendre sur-le-champ. Heureusement, peut-être parce que le karma a enfin eu un peu pitié de moi, ou peut-être parce qu’il est simplement masochiste et qu’il sait quand s’arrêter au bon moment pour faire durer l’insoutenable, rien de tel ne se produisit et donc je n’eus pas besoin de commettre un homicide ce jour-là.
À dix-huit heures, une alerte sonna sur mon cell.
J’avais complètement oublié. J’avais une première date avec ce mec avec qui l’intelligence artificielle derrière Tinder avait pressenti un match et, effectivement, ce garçon, a priori, m’intéressait. Je n’avais pas du tout la tête à ça sauf que c’est peut-être justement dans ces circonstances qu’on en a besoin et qu’on a envie d’y croire ; un baume, un peu d’espoir. Et dans le pire des cas, du divertissement. Le rendez-vous avait lieu dans deux heures dans un petit estaminet que j’avais choisi non loin du boulot et donc que j’appréciais, cela me laissait le temps de fermer quelques dossiers, d’envoyer encore quelques dizaines de courriels apaisants à des clients tout aussi frustrés, et, de toute façon, il était hors de question que je cuisine ce soir, j’avais besoin de réconfort, que l’on prenne un peu soin de moi. Malgré les circonstances de la journée, je fis une bonne employée de moi-même (il semblait que j’étais condamnée à l’être, c’était peut-être pour cette raison que l’on me gardait là où j’étais, c’est-à-dire à ma place), j’eus le temps de clore quelques dossiers et j’eus aussi le temps de passer chez moi, d’enlever mon costume, de mettre des vêtements qui me convenaient, je choisis ma veste préférée, un souvenir tricoté en laine de lamas aux motifs incas que je m’étais procuré au grand marché d’Otavalo, en Équateur. Je gardai mon Hermès contrefait, ce qui me donnai un look bobo-chic légèrement dissonant mais passe-partout et je pris le temps, cette fois-ci, d’y transférer portefeuille, titre de transport et de l’argent alors même que j’étais cassée, j’étais toujours cassée et que je savais, en mon for intérieur, que j’espérais que le mec allait payer, et ce même si cette idée me fit à nouveau frémir d’une rage que je croyais avoir réussi à faire au moins sous-jacente.
J’arrivai fashionably late, je détestais attendre après les gens, de surcroît lors d’un premier plan, je cherchai à toutes les tables mais, visiblement, Christophe n’était pas là.
À ce stade-ci, avec la journée que j’avais eue, il n’était pas impossible que je me fusse fait planter là, mais dans tous les cas, je n’allais pas me faire à manger non plus ; aussi, parfois, mieux vaut-il être seule que mal accompagnée. Je cherchai donc une table, je me trouvai étonnamment pas si mal avec cette idée de dîner seule avec moi-même, pourvu que je ne tombe sur aucune connaissance ;
je choisis une table à l’écart.
J’avais encore le menu entre les mains, et, lorsque je le déposai, Christophe était apparu, un prince charmant, devant moi, encore debout, et il s’empressa de se confondre en excuses :
— Je suis vraiment désolé du retard, journée de fou pour moi… et le métro…
Je savais très bien ce que valait le métro !
— Je t’en prie, ce n’est pas grave, je n’ai même pas encore commandé, assieds-toi.
On se fit la bise, il sentait bon et, surprise, il était tout aussi beau que sur ses photos de profils, photos que j’avais déjà épiées cent fois, je ne m’étais pas fait avoir par de fausses représentations, voilà qui, en soit, était rafraîchissant. Et si l’intelligence artificielle valait quelque chose ?
Qui dit beau, toutefois, ne dit pas encore intéressant.
Dès le début de nos discussions, je crus discerner un homme très peu sûr de lui, incertitudes qui se traduisaient dans des positionnements idéologiques très conventionnels, pour ne pas dire de droite. Il se fit un point d’honneur, d’ailleurs, de répéter que c’était lui qui allait s’occuper de l’addition et plus il le mentionnait, moins cette idée me plaisait, bien que mes finances étaient en total désaccord avec moi.
Nous avions bien entamé le litre de vin maison, nous n’avions pas encore mangé, le service était archilent (c’était le nouveau propre de la restauration, que les employés avaient désertée) l’alcool me rentrait dedans sans filtre, je n’avais rien avalé de la journée. Et, au lieu de m’égailler, de m’amadouer, comme je l’étais habituellement lorsque j’étais avinée, je dus me replier davantage sur moi-même, il était évident que je ne pourrais, avec Christophe, ni parler de politique, ni de culture, ni même d’actualité, des sujets qui menaçaient de faire sortir de la bouche du beau gosse les plus lourdes sottises.
Le garçon de café arriva enfin, j’étais, à ce stade, déjà bien énervée.
Christophe commit alors l’insupportable : il me regarda et me demanda, avec le sourire le plus idiot qu’il soit :
— Qu’est-ce que ma mademoiselle va prendre ?
— Ma mademoiselle ?
Cela en faisait trop. Karma is a bitch, indeed.
Je ne sais pas ce qui me prit, je n’eus pas le temps d’y réféchir à vrai dire, mais je saisis ce qui restait de mon verre d’eau et je le lui lançai en pleine face.
— Eh bien NON. Justement. Je ne suis pas TA demoiselle ! Et… et ce titre a disparu des formulaires administratifs depuis 2012 !
Le garçon de café, interloqué mais professionnel, demeura stoïque :
— Très bien, je repasse dans un instant.
À la table voisine, la conversation reprenait, mais pas là où on l’avait laissée :
— Tu savais toi que ce n’était plus sur les formulaires administratifs depuis 2012 ?
— Bien sûr que je savais, espèce de vieux dino !
— Ehhhh bin, j’savais pas moi !
Christophe me regarde, stupéfait, puis, incertain, il balbutie :
— Ma… ma… madame ?
Pouf ! Cette fois, c’est mon sac à main qu’il prit.
— Non plus ! criai-je. Il y a encore le « MA » dedans.
J’ai repêché mon sac au bout de sa ligne (la sangle avait lâché lorsque j’avais essayé de le lui balancer, c’était peut-être la conception made in China, je suis certaine que l’original fait en France était conçu, testé et approuvé pour cet usage), j’ai sorti un paquet de billets, il y en avait plus que suffisant, je me suis levée, j’ai balancé le fric en tapant fort sur la table, je l’ai regardé droit dans les yeux, j’étais folle de rage, une rage qui n’avait, pauvre Christophe, aucune commune mesure avec la banale muflerie qu’il venait de commettre, j’ai pointé lentement l’index vers lui, j’ai dit, la mâchoire serrée : « le MA de personne. » Les couples assis aux tables avoisinantes s’étaient à nouveau arrêtés de parler, arrêtés de manger pour mieux profiter du spectacle, certains avaient replacé leur serviette pour mieux couvrir leur vêtement, redoutant que ce soit le reste de notre litre de vin que je balance cette fois-ci, je sentais les yeux rivés sur moi, j’ai commencé à reculer, le sac à la ganse cassée sous le bras et l’autre bras supportant toujours un index lourd d’accusations, et, tout en reculant, cet index a pointé un de ces hommes qui s’était arrêté de manger et je lui ai dit, à lui aussi, « le MA de personne », et mon index est passé comme ça, tel un radar qui détectait automatiquement, de table en table, ces sales types qui souhaitaient vous posséder et à chacun d’entre eux je leur ai dit, clairement, à voix haute et forte, assumée, « le MA de personne », et, toujours à reculons, lorsque je suis arrivée au seuil de la porte du petit troquet, j’ai hurlé de tous mes poumons « LE MA DE PERSONNE ! », j’ai fait un demi-tour sur moi-même, faisant maintenant face à la sortie, il y eut cet instant de flottement constitué de quelques secondes de vide, de silence, j’étais prête à faire face à la tempête mais je ne reçus ni insulte, ni soucoupe ou autre coutellerie, et alors je suis sortie en courant de toutes mes forces, comme si je fuyais le plus grand des dangers. Il pleuvait, j’étais bientôt détrempée, à bout de souffle, harassée, mon mascara avait dû couler, il y avait là l’auvent d’un café habituellement fréquenté mais ce soir il semblait vide, le garçon de café (qui était en fait une jeune femme et à laquelle j’aurais dû, mentalement, référer comme étant une « serveuse » mais il n’en était pas question) était sous l’auvent en train de griller une clope, je me suis posée à l’abri contre le mur en pierres de taille du bâtiment, j’ai essayé de prendre de grandes respirations mais je n’y arrivais pas, encore trop essoufflée, lorsque j’y suis enfin arrivée, j’ai éclaté de rire, un rire profond, fort et incontrôlable qui me secouait de ma peur et m’en libérait aussi, la fille de café m’observait toujours, à moitié inquiète et amusée, le rire finit toujours par être contagieux, et lorsque j’étais enfin repue de mes rires, après quelques minutes, assouvie, la fille de café a tiré une dernière latte de sa clope, a jeté puis écrasé le mégot devant l’enseigne « interdiction de fumer sur la terrasse », a soufflé le reste de la fumée du coin de la bouche dans la direction opposée d’où je me trouvais, une jolie attention, puis m’a dit « C’est tranquille ce soir, il n’y a que ces deux vieux balourds, à l’intérieur ; je t’offre un verre si tu veux. », j’ai d’abord regardé à l’intérieur et il y avait effectivement deux mecs, de l’acabit de ceux qui ont les mots « malcommodes » estampés sur le front, puis je l’ai regardée elle, elle était belle, je l’ai toisée un instant de plus, je savais que le mot mademoiselle ne pourrait jamais sortir d’une bouche aussi délicate et j’ai dit « D’accord, je veux bien ».
[1] https://www.leparisien.fr/societe/mademoiselle-a-l-origine-un-titre-de-noblesse-28-09-2011-1628970.php
[2] www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mademoiselle
Jules Faulkner Leroux.